Un vent d’optimisme règne en France, si si si.
Lisez cette chronique et ensuite, direct, filez dehors, sous un soleil plus ou moins caché ou plus ou moins meurtrier, peu importe, on est en juillet, ça suffit maintenant les écrans.
La nature nous appelle. Elle existe encore. Nous sommes ceux qui vivons dehors. Les anciens qui sont nés sur terre et non pas dans un satellite de la planète Jupiter dans une entreprise minière en 2345. Nous sommes ceux qui avons photographié des arbres. L’air existe, il est respirable, on ne doit pas l’acheter. L’eau ne nous empoisonne pas, enfin pas en France, pas trop. Dans les sous-bois, à certains endroits il y a encore de la magie d’avant la chrétienté. Des lutins et des fées se cachent, voyagent, se téléportent.
L’actualité c’est pire quand on double cela avec les réseaux sociaux. L’univers entier devient un fait divers, un intoxication alimentaire. Quelle pollution visuelle vient nous engourdir le cerveau. Les réseaux sociaux, c’est la malbouffe de la pensée. Le Macdo de la réflexion sur Facebook, les pires dialogues de poivrots sur X. On se plaignait jadis des plages de publicité, maintenant on dégueule des océans de publicité permanente, autopromotion, narcissisme, validation du produit. Passage obligé.
Trump est au pouvoir, tous les beaufs du monde se tiennent la main. Ils attendent qu’un petit père des peuples d’extrême droite viennent sauver leur civilisation, à gauche pareil, ils attendent autre chose mais ils attendent des lendemains meilleurs qui ne viendront jamais. Si l’obscurantisme doit régner, gardons un petit territoire de libertés. Cessons d’attendre. Tout est spectacle, sauf nos vies. Je vis au milieu des chats. Ils me confient souvent leurs opinions, le chat est individualiste, on le sait. Moi aussi, nous sommes dont collectivement individualistes, ce qui est la meilleure façon de se serrer les coudes, ainsi que le meilleur régime politique.
Donc le soleil, astre léonin, gouverne nos heures.
Le roi Soleil depuis l’antiquité, des déserts ravagés à nos territoires cléments.

Adobe Firefly a généré cette image et lui a donné de son propre chef une connotation orientale. Un soleil avec des mains de feux pour lui ça va chercher du côté des divinités hindoues et des mandalas bouddhistes.
Donc le soleil nous amène la lumière. N’était ce pas dieu qui l’avait créé ? Le soleil dans ses entrailles infernales charrie des monstres imaginaires. Une casquette et des lunettes de soleil, de la crème solaire indice 120 et tout va bien, nous allons jouer les Prométhées sur les plages.
Ben en fait non … Ma femme et mes filles préfèrent la montagne.
Il y aurait bien la Corse pour descendre en vitesse des chemine de randonnées montagneux directement sur des plages, mais non, c’est parti pour les Pyrénées.
Tu descends sur Lourdes et tu continues sur Cauteret. Direction Le pont d’Espagne et les chemins qui montent qui montent. En fait c’est en descendant que j’ai mal aux genoux.
On va y aller avec des objectifs en liaison avec mon troisième âge. Bon c’est beau quand même , mais ça ne sent pas les algues ni les embruns. Le soleil qui est partout sera plus près de nous.
Les congés payés, c’est une conquête sociale qu’il ne faut pas oublier. Aujourd’hui, ce sont toutes les conquêtes sociales qu’il ne faut pas oublier.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Acquis_sociaux
J’aime les acquis sociaux, parce c’est pas avec de la poésie et des blogs sans objectif que je vais devenir un as du jeu en bourse. Sur le Yacht de Jeff Bezos de toutes façons on s’ennuie, Venise c’est surfait, et je préfère mon bateau gonflable qui traverse ma rivière en moins de 15 minutes. Ma montre quartz Timex est water resistant jusqu’à 100 mètres de profondeur. Le luxe.
Bon allez, j’enfile ma casquette Ricard et mes chaussures de marches montantes. Derrière mes lunettes de soleil, il y a un homme heureux d’oublier que l’ascenseur social est en panne.
Si j’avais un truc, le truc me posséderait,
Si je suis le truc, je suis possédé par moi,
Si je veux le truc je suis possédé,
Le soleil n’est pas un truc.
C’est un appel à la vie.
Une des conditions de la vie est la lumière et la chaleur. Sous le soleil on interroge le sens de l’existence, sa finitude aussi. Les vacances, c’est le bon moment pour se révolter, mais en douceur et en profondeur.
Allons prendre l’air du temps. Dehors.
