Ma mémoire me donne peu de vie et disparaît.
Deux quatrains, deux tercets, douze syllabes, puis l’oubli.
Et aujourd’hui que me reste t-il de ma vie ?
Un matin qui s’éloigne derrière un frêle après.
Une trace sur le bitume, un glissement en moto.
J’ai bien failli emplafonner un lourd camion.
Mais tout va bien, on a réussi la mission,
Lumière du matin, bonheur de se lever tôt.
Dans des bureaux immenses, je mesure tous mes pas.
Les espaces vides se remplissent d’anxieuses auras,
La peur est le ciment de notre vie sociale.
Ils attendent tous les jours que leur bus arrive,
Le ciel se remplit d’une couleur très sale,
Et je finis l’année avec un teint d’endive.
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