Connexion

J’apprenais à écrire de la poésie
J’effaçais peu à peu mes idées moroses
L’établi du rêveur c’est bien ce qu’on dit
Loin fuir le prosaïque de toutes nos proses

J’avais oublié toutes les images nues
Criantes et coupantes voitures nettes et rasoirs
Qui envahissaient le champ de notre vue
Millions elles bombardaient les poubelles du soir

Il y avait bien une petite musique neuve
Quand c’était pas trop loin ça venait sans bruit
Dans un glissement doux s’ouvrait une brèche
Je voyais que du noir d’où le mot surgit

Il fallait s’asseoir tout au fond de l’impasse
Et attendre immobile sans trop respirer
Que le tout premier mot soit pris dans la nasse
Alors il nous expliquait comment commencer

Libérés dans l’air traversant les conduits
Les lettres collées entre elles fléchissaient les murs
Vif le poète alors bêtement les suit
Et comme il est rapide le poème est mûr

/

En tentant de suivre les préceptes de ces messieurs


Commentaires

Laisser un commentaire